Beaucoup d’enfants et de jeunes dans l’Europe d’aujourd’hui arrivent malheureusement à l’école avec de lourdes charges sociales et émotionnelles qui sont, bien sûr, défavorables à leur apprentissage et à leur bien-être psychologique. Parmi les nombreux défis auxquels ils peuvent être confrontés et qui affectent leur éducation, on trouve la pauvreté et les inégalités sociales, le harcèlement et le cyber-harcèlement, les conflits familiaux, le consumérisme, l’exploitation médiatique et l’addiction technologique, la pression et le stress scolaires, la solitude et l’isolement social, la migration, le trafic d’êtres humains, la mobilité, et les structures familiales et communautaires en mutation.
Les décideurs politiques et les éducateurs du monde entier se rassemblent de plus en plus autour d’une approche spécifique pour traiter ces nombreux défis, à savoir l’éducation émotionnelle et sociale (EES). L’EES est destinée aux enfants pour développer des compétences à la fois dans la conscience de soi et l’auto-gestion, accroître la conscience sociale et améliorer la qualité de leurs relations. Ces compétences se combinent pour améliorer leur capacité à se comprendre et comprendre les autres, exprimer et réguler leurs émotions, développer des relations saines et bienveillantes, faire preuve d’empathie et collaborer avec les autres, régler les conflits de manière constructive, leur permettre de prendre des décisions bonnes, responsables et éthiques, et surmonter les difficultés dans les tâches sociales et scolaires. L’éducation émotionnelle et sociale est quelque chose que l’école peut offrir à tous les enfants, y compris ceux qui sont affectés par des difficultés supplémentaires résultant de diverses formes de handicap.